El Chalten (2)

Samedi 26 Septembre 2009 :

Au petit déjeuner, nous avons discuté avec un polonais qui avait, autour de sa table, plein de matériel de haute montagne. Nous lui avons demandé où il allait comme ça et il nous a expliqué qu’il allait grimper sur le Glaciar Torre, le traverser dans sa longueur pour rejoindre Punto Chépluquoi, en 3 ou 4 semaines. Puis, il prendrait un canoë et irai jusqu’à Ushuaïa à la rame….Piou ! Et tu fais ça tout seul ? Il a répondu que comme son pote l’a lâché, oui. Piou ! Il n’a pas peur…je suis admirative, 4 semaines sans pouvoir communiquer avec qui que ce soit…sans avoir quelqu’un à ses côtés pour se soutenir mutuellement en cas de problème…tout seul la nuit sous sa tente plantée dans le glacier…
Ceci dit, il doit voir des choses absolument fantastiques que monsieur tout le monde ne voit qu’en photos. Si j’avais la condition physique et l’expérience nécessaire, ça me plairait bien. Ça m’a donné envie tout ça…mais avec un groupe d’au moins 10 personnes.
On saura dans 3 ou 4 semaines si tout s’est bien passé…
Ah oui ! Il vendait son vélo car pour venir jusqu’ici, il a parcouru à bicyclette rien que 2000 km…
Son site : www.triatlonpatagonico.com

Départ vers 10h30 (on aurait dû partir à 9h au plus tard….on est un peu flemmards tout de même), aujourd’hui, on fait un trek jusqu’au Lago Torre. Après 4h de marche dans la montagne partiellement enneigée, après avoir essayé de prendre « moult » photos des nombreux pic-vert qui trouent tous les arbres de la racine au sommet, après avoir essuyé des rafales de vent qui nous glaçaient les oreilles, après avoir mangé nos sandwichs faits avec nos petites mains gelées, nous sommes arrivés à notre lac plein d’icebergs, avec son glacier au fond et les 3 montagnes Cerro Solo, Cerro Torre, et le Fitz Roy qui dominaient le tout.

On a voulu faire le tour afin d’atteindre le glacier, mais rapidement une rivière nous a barré la route. Là, nous avons trouvé 3 personnes qui venaient du glacier et qui venaient de passer la rivière grâce à une tyrolienne. Ils nous ont proposé de nous prêter leur matériel pour que nous essayions de faire un peu de tyrolienne alors j’ai mis le harnais et hop on m’a accroché sur le câble et j’ai attendu que l’attraction terrestre fasse son boulot et que je glisse jusqu’à l’autre côté de la rivière, mais rien ne s’est passé, je suis restée là où l’on m’a suspendue. Bon, on m’a fait comprendre qu’il fallait que je fasse le cochon pendu et que mes petits bras musclés devaient me tirer jusque de l’autre côté. Ah bon…j’ai utilisé mes petits bras et ça m’a «porté» jusqu’au au milieu de la rivière, puis il a fallu revenir, le câble montait un peu dans ce sens, le retour fût un peu plus dur, on m’a même un peu aidé sur la fin en tirant sur mon câble de sécurité…détaché pour l’occasion…

On a eu un rayon de soleil, le premier de la journée, Hourra ! puis pour le retour le soleil s’est montré plus fréquemment voir tout le temps jusqu’au coucher.
Alors qu’on marchait, tout à coup, mon genou m’a fait terriblement mal, je ne pouvais plus plier ma jambe. Adrien m’a dit que c’était surement une tendinite, que Papa-Lepage en avait souvent, que ça peut rester super longtemps et m’empêcher de marcher hyper longtemps, bla bla bla. Durant 30 minutes, j’ai avancé clopin-clopant et soudainement c’est parti….allez savoir ce qu’il s’est passé….merci pour tes explications rassurantes sur la tendinite Adrien.

On a marché plus de 8h, sachant que nous nous sommes un peu arrêtés pour voir les pic-vert, pour manger très très vite, pour voir les lapins et regarder les fleurs.

On est rentré à l’hôtel et rebelotte, tagliatelles à la sauce tomate made by Adrien & Dounia. Vaisselle by Adrien.