Vendredi 7 Août 2009 :
Il est 3h du matin, on est assis dans la réception de l’hôtel, un canadien (zut ! Il n’est pas francophone) et 2 irlandais attendent comme nous, pour faire le trek du Colca Canyon en 3 jours.
Adrien a voulu faire le trek « pas touristique », pour pouvoir marcher sans voir des touristes à tout bout de champ. Le problème c’est que le dernier trek date d’il y a 2 jours seulement, mes pauvres genoux ne se sont pas encore tout à fait remis des marches incas, en plus le parcours est plus long (5h + 5h + 3h de marche en montagne bien sûr ; alors que le trek touristique ça fait quelque chose du genre 3h + 2h + 3h …)
Bon, on est parti, on dit bonjour à notre guide John, anglophone. Dans le bus, tout le monde dort.
Vers 6h du matin, le soleil se lève et ça me réveille, je regarde au dehors et c’est très beau, il y a une sorte de désert avec des dunes gigantesques. On ne s’y arrête pas, je me rendors.
Vers 10h, on s’arrête pour admirer les condors, mais je n’en ai vu aucun, j’ai passé la demie heure à faire la queue pour aller aux toilettes, il y a un monde fou chez les dames…
On repars, petite pause pour le petit dej et ensuite on commence le trek, un australien nous a rejoint. Effectivement, il n’y a pas de touriste là où nous passons.
On marche environ 4h30, il y a pas mal de descente, c’est pas terrible pour mes petits genoux douloureux.
Mais pour bien finir la journée, il fait déjà nuit, on arrive au lodge LLAHUAR où nous allons passer la nuit et nous sommes chaleureusement accueillis par les propriétaires, qui nous ouvrent leurs bras et nous font une bise. Dans la cuisine, notre sympathique petit couple de vieux s’affaire pour nous préparer un bon dîner, que nous prendrons aux chandelles. Ici, il n’y a pas d’électricité.
On rejoint nos petites maisonnettes faites de branchages, et dodo.
Pendant la nuit, je me réveille parce que la couverture n’est plus trop sur moi, j’attrape donc la couverture … non, je retire vivement ma main, il y a quelque chose sur la couverture, c’est chaud, c’est doux, c’est sur ma jambe mais je ne sais pas ce que c’est et je ne suis pas franchement rassurée. J’allume ma torche et je découvre un chaton endormi qui a dû rentrer dans la hutte par l’une des nombreuses ouvertures et qui s’est dit que ça serait bien douillet et chaud de se coucher sur moi. J’ai passé la nuit à faire attention à ne pas trop gigoter ma couverture pour que le chat dorme tranquillement. Du coup, moi, je n’ai pas dormi tranquillement.
tu es courageuse tout de même !! le serpent, le chat au milieu de la nuit, les kilomètres ….
(perso je n’aurais pas été en mesure de regarder délicatement sans pousser un cri de sauvage 🙂 )