9 Juillet :
Départ vers 8h50 pour le marché de Saquisili, réputé pour son authenticité.
On prend le bus pour 60 centimes, c’est vraiment pas cher.
Un homme monte dans le bus et à tue-tête, se met à prêcher semble t-il des méthodes pour guérir ou faire du bien; méthodes écrites dans un livret qu’il vend. Son livret se vend drôlement bien. Il vient de descendre du bus.
Tiens! Il y en a un autre qui monte et qui fait un speech plutôt orienté politique, histoire et géographie, il vend également un petit livret où tout y est transcrit. Il n’en vend pas des masses… en fait, il n’en vend aucun. Les vertus médicinales ont d’avantage de succès que la politique.
On passe près d’un village et on voit un couple de petits vieux qui galoppe pour attraper le bus. La villageoise grimpe dans le bus, le villageois, lui, continue à trotter pour monter après elle, mais le bus commence à prendre de la vitesse.
Le « contrôleur » (celui qui s’occuppe de crier la direction du bus aux passants et de faire payer le trajet) voyant le petit papi qui n’arrive pas à monter, l’attrape par le pull, le soulève et le pose dans le bus. Ouf ! Il n’a pas loupé son bus.
En arrivant à Saquisili, on se souvient qu’il faut que j’appelle la France, mais il me manque un numéro de téléphone. Comme il est dans le PC portable et qu’on n’a pas envie de montrer à tout le monde qu’on a un joli PC sur nous, je décide d’aller dans des toilettes publiques pour le sortir et trouver le fameux numéro. Je paye donc 0,15 dollars et je rentre dans les WC, je sors le PC, je cherche le numéro, je cherche un papier pour le noter, et le stylo aussi, je note, je range tout ce bazard et je sors à mon tour. Vu que j’ai mis pas mal de temps, il y a la queue maintenant pour aller aux WC. Toutes les dames me regardent, impatientes… même si je n’ai rien fait, je vais quand même chercher un seau d’eau pour « tirer la chasse »…hmmm…désolée les filles.
Bon, on va au marché. Là, c’est marrant, ça ne ressemble en rien aux marchés français. Chacun vend se qu’il a envie de vendre, des fruits, des légumes, des téléphones, des chaussures de 2nde main, des poulets, des chatons, des cochons d’inde à faire à la broche, des bottes énormes d’herbe (pour quoi faire ??? je ne sais pas, mais il y a sans doute une bonne raison !).
On a un petit creu, alors on achète des galettes de maïs, poireaux et fromage (un peu comme des rosties), et c’est bien bon, surtout que les 6 ne coûtent qu’1 dollar. On fait des expériences, alors tout ce qu’on achète n’est pas bon. On achète des trucs un peu allongés à 0,50 dollar, mais c’est archi sucré et en plus j’en ai « éclaté » un et j’en ai partout sur la figure, les mains, le pull. Adrien croisera 2 petits garçons qui réclament un peu de sous, il essaie de refiler nos trucs trop sucrés à l’un d’eux, il refuse (il doit savoir que c’est pas terrible), bon, le 2nd les accepte.
Il y a un gamin qui dort dans un sac de voyage, comme il se retourne dans son sac, le sac gigote. Adrien et moi ça nous fait rigoler, et en bons touristes on sort l’appareil photo et on prend en photo le petit gamin. Ca nous coûtera 1 dollar… la mère du petit est à côté et a le sens des affaires.
On a encore un petit creu et on voit un stand de poisson frit, ça a l’air délicieux alors je demande 1 poisson. En attendant, on regarde comment elle le prépare et heuuu …. il ne fallait pas trop regarder en fait, la notion d’hygiène est toute relative, l’assiette est lavée dans un grand seau d’eau qui a probablement servi toute la matinée à rincer les assiettes de tout le monde. Le poisson, est trempé dans un grand seau contenant une mixture d’une couleur très particulière, puis passé dans de la farine et enfin mis à la poële.
Bon, le résultat est un délice, vite oublions tout se qu’on a vu auparavant et mangeons avec appétit !
On part à la recherche du marché aux bestiaux, mais on ne le trouve pas. Du coup, avec l’aide du dico, on trouve comment dire « mouton » (= cordero). Adrien demande à une femme qui vend des légumes si elle peut nous indiquer le marché où il y a des moutons, mais elle ne comprend pas ou on ne prononce pas bien. Alors, je mets mes doigts sur la tête et je fais « MeuhhhHhh! », puis je fais « BêêÊêêê! » et là tout de suite elle comprend ce qu’on cherche et nous indique une direction. On n’a pas trouvé.
Une partie du marché est dédiée aux touristes (et oui, il faut bien qu’on serve à autre chose qu’à casser les pieds des Equatoriens en les bombardant de photos), et en bons touristes… en bonne touriste, j’achète une grosse courge pyrogravée et une spatule géante. Voilà, maintenant, je vais devoir les trimbaler pendant un moment, c’est malin d’acheter des trucs fragiles et encombrants, me voilà bien !
Le soir en revenant à Latacunga, on va à nouveau à la banque faire faire des petites coupures de notre collection de billets de 100 dollars dont personne ne veut. Il faut noter que toutes les banques ou établissements « sensibles » ont leur vigiles, en tenue de guerre, avec gilet part-balle et mitraillette…
De retour à l’hôtel, il ne fait pas très chaud dans la chambre. Il ne doit pas y faire plus de 17°. Comme j’ai froid, je me réfugie sous la couette tandis qu’Adrien surfe sur le net (vive le wifi!). Mais j’ai quand même froid, alors Adrien me donne le chargeur du PC, tout chaud ! MmmMm mon ami le transfo !
Ce soir c’est restau a dit Adrien. Alors, on va à la pizzeria Buon Giorno, recommandée par le Guide du Routard et pleine de touristes. Je prends des spaghettis à la carbonara. Très bon. En fait, c’est le lard qui est bon, il n’est pas comme chez nous, je n’enlève même pas les bouts de gras.
Adrien choisit un cocktail de pâtes, le serveur revient après quelques minutes pour lui dire qu’il n’y en a plus et qu’est-ce qu’il veut prendre d’autre, les lasagnes sont bonnes dit-il. Adrien choisit des rigatonis, il n’y en a plus non plus. Adrien commande des lasagnes à la viande, on lui sert des lasagnes aux raisins.
Ah ! les coulisses de la gastronomie ! vous avez suffisamment d’Imodium ? ou alors vous êtes probablement déjà immunisés et vous pouvez déguster n’importe quoi sans problème maintenant !
je ne pense pas qu on soit immunise, mais le jour ou ça va nous tomber dessus, ça risque de faire mal. Mais on n y pense pas sinon on ne mange plus rien ou alors uniquement dans des restau tres cher…
ma pauvre dounia, je pensais que tu pouvais compter sur autre chose qu’un chargeur de pc pour te réchauffer (lol)
j ai souhaite l aventure… je l ai…
j’adore lire ces recits presque journaliers
Je suis pas certaine que j’aurais pu manger ces poissons en ayant vu tout ça. je crois que votre estomac et vos intestins sont vraiment à toutes épreuves
Alors Adrien : tout de même donner un chargeur à Dounia pour se rechauffer ….mdr quand même tu abuses 😀
voilà pourquoi au restau tu n’as pas eut ce que tu voulais …mdrrrrrrrrr
ya une justice !