Plage de sable noir, douche chaude prévue pour ce soir

Mardi 20 Octobre 2009 :

Ce matin, les WC du parking où nous dormons sont fermés. Du coup, j’emprunte un sentier de sable noir pour voir si je trouve un petit coin tranquille. Je passe une petite butte derrière laquelle à ma grande surprise, je découvre une magnifique plage de sable noir. Le soleil se lève à peine et les couleurs sont superbes. Je retourne vite chercher Adrien pour lui montrer, je lui dis qu’il devrait aller aux toilettes là-derrière. On y va ensemble et on descend sur la plage. Des tas de moules et d’escargots jonchent la plage…en fait, ce ne sont pas des moules, en y regardant de plus près, ce sont des mollusques bizarres, on n’a encore jamais vu des animaux pareils, c’est bleu, c’est transparent et ça gonfle comme une baudruche.

Une fois les WC rouverts, j’emporte toute la vaisselle empruntée à l’agence et c’est parti pour une séance vaisselle. En fait, je lave, je frotte, je gratte 3 fois de suite tous les ustensiles, ils ne paraissaient pas d’une propreté évidente. Seules la casserole et la poêle n’auront pas ce traitement de faveur car à la première popote, le feu tuera tous les microbes qui auraient échappé à mon énergique frottement d’éponge.

Après 40 minutes de vaisselle, on passe à table, un bon petit dej nous attend, Nutella et pain de la veille nous attendent.

Retour à Auckland, on fait un saut dans un centre commercial, on se gare sur le parking.
On croise alors un groupe de jeunes qui aperçoivent notre belle roulotte, ils éclatent de rire…il va bien falloir qu’on comprenne ce qui y est écrit. On est peut-être ridicules et on ne le sait pas…enfin si, on s’en doute.

A noter que dans les magasins, on trouve pas mal de personnel sic (indiens d’Inde portant un turban) ou portant le foulard. Les néo-zélandais paraissent plus ouverts sur ce sujet. D’ailleurs, la population est très cosmopolite, on trouve des indiens, beaucoup d’asiatiques (à Auckland, on se croirait dans le quartier asiatique partout), des Chabal, grands, costauds comme tout, des rugbymen quoi mais en version Maoris, et enfin des « blancs ».

Pour ce soir, Adrien nous a trouvé un camping pas cher avec douche (9€ pour nous deux). Ça c’est une bonne chose, on ne s’est pas lavé depuis 3 jours. Donc on y va, on se perd, le GPS ne m’a pas signalé que j’avais loupé une sortie, d’ordinaire une dame répète inlassablement « Faites demi tour dès que possible… Faites demi tour dès que possible… », mais il est resté silencieux. Donc on a roulé jusqu’à ce qu’il nous fasse prendre une route qui allait en sens inverse, là j’ai dit à Adrien que c’était bizarre, il a regardé le GPS et a tout de suite compris qu’on allait vers le Nord au lieu d’aller vers le Sud…il faisait nuit, moi je n’ai rien remarqué et de toutes façons je ne savais pas qu’il fallait aller vers le Sud donc ça n’aurait rien changé.
On revient sur nos pas, on finit par trouver le fameux camping, il est tard.
Une barrière ferme l’entrée du camping, mais un panneau nous indique que nous devons mettre 9$ par personne dans une enveloppe que nous devons glisser dans une boîte. Ensuite, on ouvre la barrière et on s’installe où on veut. Ça n’est pas très grand, ça ressemble à une clairière au milieu d’une végétation ultra dense, type amazonienne.
Deux autres campeurs sont déjà installés.

Par contre pas de douche.
Voyons voir sur le fascicule, Adrien a dit qu’il y avait un petit pictogramme de douche…tiens ! Il y a effectivement un sigle avec de l’eau, mais dans la légende ils expliquent que ça veut dire « stream ». Autrement dit, la seule eau disponible, c’est l’eau du ruisseau d’à côté…. «stream »…Adrien et l’anglais.
Donc non, je n’irai pas piquer une tête dans l’eau gelée, tanpis, on sentira bon un jour supplémentaire.

Il n’y a pas de douche par contre il y a des WC. Mais des WC comme je n’en ai vu que dans des films indiens ou des westerns : il y a un trou profond de 2 mètres. Étrangement, ça ne sent absolument pas mauvais, alors même que nos prédécesseurs ont laissé un petit quelque chose au fond du trou.

Il fait nuit et on n’a pas encore dîné. Donc on passe derrière le van (dans la cuisine), on sort tout ce dont on a besoin pour manger, puis on repasse au milieu du van (dans la salle à manger), on met la table et il fait tout noir dans notre petit logis. Mais on a tout prévu, on sort deux bougies chauffe-plat achetée aujourd’hui au supermarché, on allume tout ça…et on y voit clair comme dans un four. Bon, on mange, c’est censé être romantique les dîners aux chandelles mais on voit à peine ce qu’on mange. On va quand même allumer une torche électrique parce qu’on ne différencie pas le poulet du gras de poulet, on mange tout en même temps et c’est pas très succulent. Donc LUMIERE ! AAAAAaaaaaAAAAh !! C’est quand même mieux !

Une fois le dîner englouti, on débarrasse la table, toute la vaisselle en plastique repasse à la cuisine puis on revient à la salle à manger.
Comme ce matin, en sortant du lit, on a fait un rouleau avec le drap housse, le drap, la couette et les oreillers, eh bien ce soir, on déroule le tout et le lit est prêt en 2 minutes top chrono.