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Voyager, c’est grandir. C’est la grande aventure. Celle qui laisse des traces dans l’âme.

— Marc Thiercelin

Whitsundays

Mercredi 23 Décembre 2009 :

Réveil matinal car nous avons pris une excursion sur les Whitsundays, un ensemble d’îles au large d’Airlie Beach.
Nous allons sur le port pour embarquer sur le Mantaray, le bateau sur lequel nous allons passer la journée. Nous sommes une trentaine de touristes venus des quatre coins du monde.
Nous prenons la mer, le bateau file durant 1h30 et nous nous arrêtons près de l’île Manta Bay, le plus bel endroit pour faire du snorkeling et de la plongée (selon le capitaine). On revêt la belle tenue qui va nous protéger des brûlures de méduses, les palmes, le masque, le tuba et on saute à pieds joints dans la mer. Il y a des centaines de poissons, des petits, des moyens, des très très gros qui font 1m de longueur et de hauteur, ce sont des napoléons. Je prends plein de photos avec mon appareil submersible, mais je crois qu’elles vont être très nulles, chaque fois que je cadre pour prendre un poisson, il me tourne le dos dès que j’appuie sur le bouton ou il s’en va.
C’est hyper sympa, surtout les énormes poissons, ils nagent à 1m de nous. Sur les brochures publicitaires, les touristes caressent les gros napoléons, mais moi je n’arrive pas à les toucher, mon bras fait moins d’un mètre et de toutes manières ils ne m’attendent pas.
Le sol est tapissé de coraux de toutes les couleurs, de toutes les formes, c’est vraiment joli.

Je remonte sur le bateau et cette fois, on me charge le dos avec du lourd matériel de plongée. Je m’assoie et je passe mes bras dans un gros gilet auquel sont fixées les bouteilles d’oxygène et tout un tas de trucs qui servent certainement à quelque chose, mais je ne saurais dire quoi.
Nous sommes quatre à être parés pour plonger dans les profondeurs de l’océan Pacifique.
Nous avons eu au auparavant une mini formation théorique à laquelle je n’avais pas tout compris. J’avais compris qu’il fallait inspirer dans le tuyau puis le retirer et expirer dans la mer…dans les reportages, ils inspirent et expirent dans le tuyau…comme je trouve ça curieux, je demande au maître-plongeur (en mimant tout ce que je dis pour être sûre qu’on se comprend bien), s’il faut bien expirer dans la mer…il me répond oui oui…bon…
Je vais voir Adrien, je lui raconte, il me répond Mais non ! Tu expires dans le tuyau ! – Oui mais j’ai fait répéter le maître-plongeur et il m’a confirmé qu’il fallait expirer dans la mer. Bon allez, on verra le moment venu, si je me noie c’est que j’ai mal compris.
On est tous les quatre prêts, on se relève difficilement, nos bouteilles pèsent je ne sais pas combien de kilos et on se jette à l’eau un par un…j’essaie d’expirer dans le tuyau et ça marche, j’ai dû mal comprendre.
Il nous fait faire quelques exercices pour vérifier qu’on a bien saisi les quelques bases de la plongée.
Premier exercice : les signes à utiliser pour dire que « tout va bien », « petit souci » et « il faut remonter sur le champ, je me noie » → impeccable, tout le monde a bien enregistré.
2nd exercice : le masque se rempli d’eau, comment peut-on le vider tout en restant sous l’eau → je passe la première, je plonge à 1m de profondeur, je remplis mon masque à moitié puis j’essaie de sortir l’eau du masque mais ça ne marche pas.
Le maître-plongeur me refait une démo, donc je recommence, je remplis mon masque d’eau…heu…là il est complètement rempli, je ne vois plus rien, c’est tout flou…Papa ! Maman ! J’ai peur, où je suis ? Il est où le maître-plongeur ? Pourquoi personne ne m’aide ? Vite je remonte….Piouuu ! Ils sont passés où les autres ? Ah ! Ils sont encore au fond de l’eau. Le maître-plongeur remonte, il me réexplique, je réessaie…Ah ! Ok, j’ai compris, il faut que j’expire avec le nez, pas avec la bouche. OK, roulala, c’est bien compliqué. Bon, je retourne au fond de l’eau, les camarades font l’exercice à leur tour, je vois que je ne suis pas la seule à avoir du mal.

Bon allez, cette fois, on y va, on s’éloigne du bateau pour aller sur LE site. Tiens, on n’est plus que 3, il y en a un qui s’est noyé en cours de route ? On l’a oublié ? Chépa, on verra plus tard.
C’est encore moi la première, le maître-plongeur m’explique un truc…pardon, mais je n’ai rien compris…il me répète ce qu’il vient de me dire…je suis désolée mais vraiment je ne comprends rien de rien….il me répète puis comme il voit que je ne comprends toujours pas, il prend une corde qui se trouve dans l’eau, m’attrape les mains, me les fixe sur la corde et me fait signe de plonger. AHHHH ! OK ! J’ai compris ! Je plonge, je descends, je descends, je descends et une main m’attrape l’épaule avec fermeté, le pauvre maître-plongeur me fait signe de m’arrêter…Ah oui, il y a cette histoire de paliers. Il remonte en surface chercher les autres un par un.
Moi, je me débouche les oreilles une dizaine de fois avant que ça fasse effet. Les camarades m’ont rejoint, ça y est, ça commence pour de vrai, maintenant on va regarder les coraux et les poissons.
Alors, c’est impressionnant, là je peux admirer les coraux de très prêt, il y en a des mous et des durs, des blancs, des bleus, des rouges, en fait de toutes les couleurs. Les poissons aussi sont merveilleux, des jaunes fluo, des bleus, des bicolores, des ENORMES, et des bancs de tout petits, je suis dans un monde féérique, c’est extra.
On nage au milieu des récifs, c’est très beau, mon voisin juste derrière moi, se prend ma palme dans la figure, désolée.

Lentement, nous remontons à la surface, un petit bateau à moteur nous a rejoint, un membre de l’équipage détache le matériel de l’un des gars qui a plongé avec moi, puis une fois le matériel déposé à bord, il fait monter le plongeur dans l’embarcation.
A mon tour, il me défait l’espèce de gilet qui accroche les bouteilles d’oxygène, mais il oublie une attache et quand il tire sur le gilet pour le remonter dans le bateau, je remonte avec le gilet vu que je suis toujours attachée…Sorry…je me détache complètement, il pose le gilet dans le bateau puis m’aide à monter dans le bateau, j’échoue sur le rebord du bateau, à plat ventre, je n’ai pas beaucoup de place pour me mettre correctement dans le bateau, alors je plie mes jambes pour passer entre mes camarades qui y sont déjà…le maître-plongeur me dit de retirer mes palmes, ça sera plus facile de me mouvoir…effectivement, c’est mieux sans les palmes.

On remonte dans le Mantaray, j’ai une faim de loup, c’est éprouvant la plongée.
Il y a un buffet qui nous attend, chacun se sert, ça part vite, les gens se font des assiettes à étages avec la nourriture, ce sont vraiment des morfales.
Bon, pour le désert, je réussi à choper un pauvre morceau de pastèque et l’entame d’un melon, ils ont tout bouffé, certains ont même fait une réserve pour leur 4h. Dorénavant, je me jetterai sur les buffets, nous on se fait toujours avoir avec ces trucs là.

Le bateau reprend la « route », nous nous dirigeons vers Tongue Bay (baie qui porte bien son nom…pour moi…)
Nous y arrivons, les membres de l’équipage mettent à l’eau le petit bateau à moteur et nous allons 10 par 10 sur le rivage.
Nous empruntons un petit chemin de terre pour aller au sommet de l’île, je suis en tongue (Tongue Bay…je suis en tongues….), il y a quelques marches de temps en temps et à un moment, je lève le pied pour le poser sur la marche suivante, mais ma tongue ne monte pas assez haut, il y a un méli-mélo de pieds et de tongues, je m’étale par terre, deux jeunes filles accourent, Adrien aussi, alles me demandent si je vais bien – Yes, Yes, it’s OK ! – Elles repartent, je me retrouve seule avec Adrien et Ouiiinn ! J’ai mal au genou ! Je saigne, je boite, ouinn !
Bon, après m’être suffisamment lamentée sur ma grosse écorchure, on poursuit notre route pour arriver au sommet. C’est spectaculaire, j’en oublie presque ma douleur.
L’eau est bleue magnifique, le sable est blanc comme neige, époustouflant ! On ne voit des choses comme ça que dans les magazines ou les cartes postales, un vrai régal pour les yeux.
D’en haut, nous pouvons voir des raies géantes qui ondulent sur le sable tout près du rivage.

On redescend de notre point de vue pour aller sur l’une de ces belles plages : Whitehaven Beach.
Waou ! L’eau est d’une limpidité extraordinaire, on voit de jolis poissons blancs nager près de nos pieds, de temps en temps un petit requin s’approche tout près, mais ils ne mangent pas les doigts de pieds des touristes, ils sont végétariens.

On étale la serviette sur la plage et je me jette à l’eau, un délice !
(Par contre, il faut mettre 10 couches de crème solaire car l’indice UV est à son maximum sur ce type de plage…Adrien a réussi à prendre un coup de soleil sur le nez qui est resté caché sous le chapeau…mais les UV se réfractent sur le sable et l’eau, donc même à l’ombre on peut cramer)
J’en profite pour nettoyer un peu mon écorchure, il paraît que l’eau de mer c’est bien pour les petits bobos.

Bien à regret, on reprend la route du bateau qui nous ramène ensuite à Airlie Beach.
Des tortues géantes passent près du bateau, on voit leur tête et leur carapace dépasser de l’eau, Waou !

On reviendra…mais pas en tongues.

2 comments to Whitsundays

  • maryjo

    voilà donc la raison de votre visite à l’hopital….(ça va mieux ?)
    quel paysage magnifique !!!

  • le padre

    Voila sûrement une journée mémorable et inoubliable. Les paysages, les vues sous-marines; on n’a pas de photos en live des profondeurs mais rien qu’au récit de Dounia, on devine, on s’y croirait presque. Dommage que son genou se soit invité plus tard aux festivités. Soigne cela bien que tu puisses à nouveau gambader, sauter en l’air et surtout profiter des mers chaudes car cela doit te manquer. Courage.