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La vie est un livre. Si on ne voyage pas, on n’en écrit qu’une page…

— Eugène Dabit

Kangaroo Island (2/3)

Mardi 17 Novembre 2009 :

Tout le monde se lève, on range les sacs de couchage pour les uns, on refait les lits pour les autres (Hi ! Hi ! C’est nous deux les autres) et on passe au petit déjeuner.
On se rend près de la mer, où se trouvent de grandes dunes (un peu comme la dune du Pilat mais en plusieurs). Tout le monde grimpe au sommet de l’une d’entre elles, avec des planches de surf ou des luges. Une fois en haut, on s’assoie sur la luge et on dévale la dune. Assis en avant, assis en arrière, couché, à plat ventre, debout, on essaie toutes les positions pour glisser. Par contre, il n’y a pas de remontées mécaniques et plus on se rapproche du sommet, plus c’est pentu, plus c’est dur. Tout le monde souffle en arrivant en haut.
C’est sympa mais c’est sport, oulala ! On a du sable partout dans les vêtements et les cheveux, je sens qu’il va nous falloir au moins 2 douches avant de tout enlever des cheveux.

On se rend ensuite sur une plage interdite aux êtres humains, et pour cause, ce sont les lions de mer qui ont investi cette plage, ils sont étalés de tout leur long et ils roupillent pour la plupart.
En fait cette plage n’est pas si interdite, on a le droit d’y aller mais uniquement avec un guide qui nous interdit formellement de trop nous approcher des grosses bêbêtes. Cela permet de les voir tout de même à quelques mètres (10m environ, c’est assez près).

Pour ce midi, Shane nous attable autour d’une grande table, on sort plein de légumes crus (pas lavés, comme d’hab), de viande, de fromage, de pain et de sauces et chacun se sert, fait son sandwich, se ressert. C’est libre service, c’est comme on veut.

Après le déjeuner, on visite une grotte pleine de stalactites et de stalagmites, il fait frai et c’est intéressant.
Ensuite, Shane nous indique un chemin, il nous dit d’y aller et qu’il va nous rejoindre à l’autre bout du chemin en minibus, 9km plus loin. Nous, on le fait à pieds. On met environ 2h30, il y a des tas de mouches, elles sont vraiment pénibles, elles viennent tout le temps là où ça dérange le plus, dans les trous de nez, dans les oreilles, elles se posent sur le bout du nez ou sur les cils. On dirait quelles le font exprès. Une petite ballade sympathique qui débouche sur une très belle plage où Shane nous attend, tout frai. On reste sur la plage, on discute, l’une des anglaises met le maillot de bain, tente un plongeon dans la mer, y renonce et repart se changer. Il ne fait décidément pas assez chaud, malgré le soleil.
Jyoti a toujours son sac de couchage sur le dos…on a tous la chaire de poule…seul Shane est en t-shirt/short/tongues et n’a pas la chaire de poule…l’extra terrestre.

En fin d’après-midi, on va dans un « sanctuary » de koalas, en fait c’est un endroit avec plein d’eucalyptus et pas d’arbres autour à moins de 50m. Ils ont mis des koalas dans les arbres, ils sont en liberté, sauf qu’ils ne peuvent pas trop s’enfuir puisqu’il n’y a pas d’arbre autour du « sanctuary ». Apparemment, le record a été de trouver 18 koalas. Nous 9, on en a trouvé 5 ou 6, les autres ont dû s’enfuir. Mais c’est pas drôle, parce qu’ils sont loin, ils sont au sommet des arbres. L’autre zoo d’hier était plus marrant, on pouvait les toucher. En plus on a tous froid donc on retourne rapidement au minibus.

Cette nuit, on dort dans un gite. Deux français s’en occupent, en fait ils nous expliquent qu’ils font du « groofing », ils travaillent et en échange ils sont nourris et logés gratuitement. Ils nous disent qu’ils sont super bien ici, ils ont un peu de boulot le matin (ils refont les lits, lavent les draps, et les WC) ensuite ils sont tranquilles, sauf de temps en temps, les propriétaires qui habitent à 1km de là, leur donnent 2 ou 3 tâches supplémentaires à faire. Ils voyagent de cette manière, ils vont de maisons en maisons et travaillent un peu, en échange d’un salaire parfois. Pour le dîner, il y a des brochettes de légumes à préparer, Adrien et moi on est aux champignons, les anglais sont aux poivrons et aux oignons, les hollandais à la douche, Jyoti observe en papotant. Soudain notre anglaise retraitée lui tend un grand couteau, allez au boulot Jyoti et Jyoti nous aide aux champignons. Je fais tomber un champignon par terre, je le ramasse et le met de côté, Adrien passe par là et voit le champignon tout seul et le remet avec les autres. Mais quel est le champignon tout sale parmi tous ces champignons qui se ressemblent tous autant ? Nous, les 3 français, on se marre, de toutes façons, qu’est-ce qu’on en a à faire, depuis le début, on ne lave jamais les légumes, alors pour un champignon crade…
A table, les 2 français dînent avec nous, Shane me demande comment c’est Paris, l’un des 2 français répond que ce n’est pas bien, les gens sont stressés….Eh !!!! Non mais n’importe quoi !!! Est-ce que je suis stressée moi ??? Il est gourde celui-là avec ses idées reçues. Est-ce que je me permets de dire chaque fois que je croise un provincial que ça sent la bouse de vache à la campagne et qu’il y a plein de mouches ? Il faut vraiment être cucu pour sortir de telles âneries.

Après le dîner, j’aide à la vaisselle, l’une des anglaises lave la vaisselle, moi je l’essuie et la range…heu…je crois qu’elle a oublié une étape la fille…elle a lavé la vaisselle (je passe sur le fait que l’eau du bac à vaisselle est plus que trouble, limite couleur sauce tomate), jusque là tout va bien. Mais après, elle oublie quelque chose : rincer la vaisselle avant de me la donner à essuyer.
Alors, en Amérique du Sud, on a eu des cas parfois limites en terme d’hygiène, mais bon, dans tous les pays du monde on n’est pas fans de l’aseptisation à outrance comme chez nous. Je peux comprendre et accepter ça. Mais là, elle est anglaise, c’est en Europe l’Angleterre, pourquoi elle ne rince pas la vaisselle comme tout le monde ?

Bon, allez, je vais aller moi aussi m’assoir près du feu qu’a allumé Shane. Il y fait bon, on discute avec les frenchies, on se fait un barbecue de Chamallows que l’on pique dans un baton et que l’on grille quelques secondes dans le feu…c’est rigolo et c’est pas mauvais.
Puis on va au lit. On a un dortoir de 10 lits, on va tous dormir dans la même chambre. On va essayer de ne pas trop ronfler, ça réveillerait 9 personnes tout de même.

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