Sud Lipez & Salar d’Uyuni en 4×4

Rien de mieux qu’un tout-terrain pour découvrir cette région. Le notre était un Nissan Patrol de 1986 avec, d’après Freddy (le chauffeur), plus de 500 000 kms au compteur (qui lui s’était arrêté de tourner depuis un moment…). L’agence avait bien des Toyota Land Cruiser tout beau tout neuf mais non, notre Freddy préférait son bon vieux Nissan Patrol qu’il qualifiait de plus véloce ce que l’on a d’ailleurs pu vérifier à plusieurs reprises… à moins que ce ne soit lui qui soit plus “véloce” 🙂

Nous sommes partis à 3 véhicules et en avons perdu un assez rapidement, nous ne l’avons retrouvé que le dernier jour et les pauvres apparement auront vécu pas mal de péripéties… car il faut savoir qu’une crevaison par jour, ça va car chaque 4×4 a une roue de secour mais deux crevaisons dans la même journée, bonjour les dégâts 🙂 il faut alors réparer un des pneus crevés et ça prend plus de temps… surtout quand on a pas le compresseur pour le regonfler… En ce qui nous concerne et malgré la “vétusté” de notre véhicule nous n’avons eu aucun soucis, tout juste une crevaison… histoire que notre chauffeur fasse étalage de ses talents de mécano et aidé par les autres gars du 4×4, la roue a été changée en même pas 5mn bref nous avons tiré le bon cheval et c’est très bien comme ça 😉
Il faut savoir qu’il n’y a pas de station service en cours de route (ni garage donc les chauffeurs sont aussi d’excellents mécanos) et nous sommes partis avec 2 bidons de 50l d’essence sur le toit car ça consomme ces engins là, 20 litres au 100km pour le notre !

Nous sommes partis à 5 passagers de Tupiza dans notre voiture, 2 français, une belge (super Géraldine !) et 2 italiens mais nous ne sommes rentrés que tous les 2 après avoir abandonnés nos italiens à la frontière chilienne (la dame a été touchée par le mal de l’altitude, déjà que la veille ils étaient dans le train qui a déraillé, j’espère qu’ils garderont néanmoins de bons souvenirs de la Bolivie…) et notre (très chère) belge à Uyuni afin qu’elle poursuive son voyage vers le nord.

Dans le second 4×4 avec qui nous avons fait le parcours était 2 anglaises d’origine indienne un peu “loufoques” et un hollandais et une allemande qui voyageait avec leur chien équatorien… Nous avons également rencontré un français, “Guigui à vélo” (je vous invite à voir son périple sur son blog). Tandis que l’allemande avait acheté un campervan en Colombie et était descendu jusqu’en Bolivie avec (en récupérant au passage un hollandais et un chien équatorien donc), Guigui faisait un périple en vélo au travers du Pérou, de la Bolivie et du nord du Chili et nous l’avons croisé alors qu’il venait de traverser le salar d’Uyuni et s’apprêtait à se lancer dans la traversée du Sud-Lipez seul et à vélo… Alors il faut savoir que le jour ça va, il fait beau et chaud mais là nuit il fait froid, proche voir en dessous de 0°C mais notre Guigui avait l’air bien équipé pour braver ces conditions. En tout cas chapeau, faut le faire !

Bon voilà en gros l’ambiance du voyage durant ces 4 jours.

Maintenant, concernant ce qu’on a vu. Je ne vais pas tout énumérer, j’espère que les photos en donneront un bon aperçu mais c’était juste magnifique, les couleurs du Sud-Lipez (et de ses lagunes dont les fameuses Laguna Verde et Laguna Colorada), le blanc du salar, le rose des flamands, etc. que de superbes paysages avec quelques volcans dont notamment le Licancabur et ses 5 900m et un autre (dont le nom m’échappe) en activité (rassurez-vous l’activité n’était visible que par une fumée qui s’échappait de ses flans).

Un petit mot sur le Salar d’Uyuni qui est le plus grand désert de sel au monde (en chiffres : 12 500 km² à 3 700 m d’altitude et 10 milliards de tonnes de sel exploitable…).
Je vous invite à lire la page Wikipedia le concernant et éventuellement d’autres articles, c’est très impressionnant ce blanc et cette “platitude” à perte de vue.

Aussi, pour finir ces 4 jours, nous sommes passés au cimetière de trains d’Uyuni, là où toutes les anciennes locomotives à vapeur du pays ont fini leur voyage. Ca donne un site sans doute unique en son genre et un peu particulier pour les amoureux de trains… L’autre 4×4 n’a pas pris la peine de faire le crochet, préférant manger une pizza en ville, par moment on se demandait sérieusement pourquoi ils étaient là car plus d’une fois ils sont passés près des sites sans s’arrêter… tanpis pour eux.