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Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n’en lisent qu’une page.

— Saint Augustin

Cinéma à Sucre

Vendredi 21 Août 2009 :

Ce midi on pic-nique, on est allé faire quelques courses dans un supermarché, on est sorti avec nos petits sacs plastiques, une mendiante nous a demandé de lui donner un petit quelque chose … on n’a rien donné …. on a trouvé un parc, on s’est installé, j’ai sorti mon couteau pliable et c’est parti, j’ai tout coupé ce qui devait être coupé, les sandwichs ont été assemblés et mangés. Le résultat, c’est que c’était moyen. On n·en refera pas.
Il nous restait plein de restes, on a cherché notre mendiante, mais elle était partie déjeuner sans doute.
On a promené nos victuailles avec nous tout l’après-midi, sans trouver un seul mendiant, alors que depuis notre arrivée à Sucre, hier, on en a eu plus que partout ailleurs en Amérique du Sud. Ça n’est que le soir en rentrant nous coucher qu’on a trouvé un monsieur, qui a paru absolument ravi de recevoir un si gros sachet de nourriture.

Après notre pic-nique, on se rend dans un quartier nommé Recoleta, perché en haut de la ville et offrant un joli point de vue sur tout Sucre.
En chemin, on croise une femme bolivienne, vêtue du costume traditionnel, elle regarde Adrien et pousse un « Ting ! » en faisant un large sourire plein d’émerveillement. Adrien lui a tapé dans l’œil, elle a sans doute eu le coup de foudre… Ting !

Au retour, en redescendant de Recoleta, une femme bolivienne, vêtue elle aussi du costume traditionnel, descend devant nous. Je sors mon appareil photo pour prendre en photo la rue où nous sommes avec Sucre tout en bas. Le femme s’accroupit le long du mur (pour ne pas être sur la photo ?), souvent les locaux n’aiment pas qu’on les prenne en photo (ça répond à ta question Olivier : donc peu de photos de locaux et encore moins de portraits, souvent on les prend de dos ou en étant bien caché). Je prends ma photo malgré tout, moi c’est la vue de la rue qui m’intéresse, la femme accroupie sera dessus, tanpis.
On passe, la femme se relève et remonte la rue. Nous nous retournons pour la voir partir et à notre grande surprise, nous constatons qu’elle ne cherchait pas à se cacher de la photo, elle nous a juste fait un pipi le long du mur … et elle est repartie d’où elle était venue … comme ça ! Un pipi et ça repars !
J’ai donc une photo très rare, d’une femme boli accroupie …

Revenu dans le bas de Sucre, on se rend au cinéma, hé oui ! Nous allons voir l’Âge de Glace 3 en espagnol. La place coûte 15 boli (1,5€), la salle n’est pas mal du tout, il n’y a pas de clim, par contre il y a plein de ventilateurs suspendus aux murs. Ici aussi il y a les pop-corn et le coca.
Sympa le film, en plus ça n’est pas très important si on ne comprend pas toutes les paroles, mais on en a compris quelques unes tout de même.

En ressortant, nous sommes allés dans un café-restaurant-bar le « Joy Ride », bien touristique et un peu cher (par rapport à la Bolivie, bien sûr). Ce soir, dans l’une de leurs salles de restaurant, ils passent un documentaire (The Devil’s mines) sur les mineurs de Potosi, une ville où nous seront demain et où nous visiterons une mine d’argent.
Un reportage très intéressant mais très émouvant aussi, le travail dans les mines est vraiment très difficile, comme tout le monde le sait. Ce film permet d’entrer dans la vie quotidienne d’un jeune garçon, de sa famille, sa scolarité, ses joies et ses espoirs, il permet de voir aussi comment on travaille dans une mine, qu’est-ce qu’il y a à faire, quels sont les rôles de chacun, les croyances et superstitions des mineurs. On sort de là en relativisant tellement de choses par rapport à notre propre vie, dommage que cette « relativisation » ne dure qu’un temps …

Et pour preuve, juste après, on a fait un billard. J’ai perdu les deux fois.
J’ai pris un jus de fraises, un délice, parmi les meilleurs que j’ai bu en Amérique du Sud et en France ! (il arrive en 2ème place après celui d’Iquitos, le meilleur !)

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