La Viña : les beatniks, « Posada de Valliste »…une maison très hantée…

Mercredi 2 Septembre 2009 :

Au matin, nous quittons notre maison hantée.

Sur le chemin, nous passons prêt d’un arbre rempli de perruches vertes et bleues, elles font un bruit d’enfer.

Nous sommes dans une région vinicole, il y a plein de vignes le long de la route. Ça doit être assez rentable de planter du raisin par ici car devant les propriétés on trouve de bien chères voitures.

Nous parcourons La Quebrada de las Conchas (Les Cafayate) où la nature a sculpté la roche de façon bizaroïde, où les montagnes ont différentes couleurs, enfin bon, plein de belles choses.

Avant la nuit tombée, nous allons dans la Garganta del Diablo (La gorge du diable), superbe « trou » dans la montagne. Il y a plein de beatniks à l’intérieur, ils ont des dreadloks (du genre des cheveux qu’avait Bob Marley) et ils vendent des trucs, je ne sais pas ce que c’est ni même si ça sert à quelque chose.
En repartant de la gorge, l’un des beatniks prend sa voiture, un morceau de métal rouillé sur roues, ça fait un bruit son engin ! Mais il roule vite, Adrien a du mal à ne pas se faire distancer. Il fait nuit et chaque fois que le beatnik passe une bosse, son pot d’échappement fait des étincelles et comme la route est pleine de bosses, on a droit à plein de feux d’artifices.

On arrive dans une petite ville, « la Viña », on y trouve une auberge « Posada de Valliste », en fait c’est une vaste propriété avec une grande cour intérieure, un grand barbecue au fond du jardin, 4 chambres, le tout est entouré d’un mur d’enceinte et fermé par une grande porte très haute. Nous partons dîner, puis nous rentrons. Pas encore tout à fait remise de ma nuit précédente, et toujours aussi peureuse (on ne change pas du jour au lendemain), je décide de fermer la grande porte d’entrée à 2 battants, pour ça on met la chaîne de sécurité + on ferme la serrure. Par chance, devant notre chambre, il y a même une grille en fer forgé, que l’on ferme évidemment avec un cadenas, puis on tire le petit loquet de la porte de notre chambre. L’unique fenêtre de la chambre a des barreaux, pour le coup, avec toutes ces barrières personne ne pourra entrer ici, c’est trop compliqué.
J’oubliais de préciser qu’on était tous les 2 seuls dans cette demeure….
On se couche et rebelotte, Adrien s’endort en 15 secondes et me laisse toute seule avec mes peurs. Mais cette nuit, c’est décidé, je vais être sensée et tout va bien se passer. Un cambrioleur aurait 3 portes à détruire avant de pouvoir m’atteindre.
De toutes façons, par sécurité supplémentaire, Adrien a accepté je dorme dans le même petit lit que lui, on est tout serrés et c’est très bien comme ça, sauf pour lui qui a trop chaud du coup.
Je commence à m’endormir quand tout à coup j’entends des bruits devant la grille…comme quelqu’un qui essaie de l’ouvrir, de la pousser… »maman ! papa ! », je reste immobile dans le lit, il y a à nouveau du bruit, quelqu’un a l’air de grimper sur un tonneau, « Adrien, réveille-toi, ya quelqu’un ! », il écoute…aucun bruit…puis soudainement des pas rapides sur le toit en tôle ondulée, j’attrape Adrien, « Ya quelqu’un sur le toit ! »…..miaou !! miaou !! « Meuh non, ce sont des chats! »… »ah? ah bon…non mais j’ai peur quand même ». Pris de pitié pour moi, il me caresse la main en me disant « Allez rendors toi, moi je reste éveillé », puis au bout de 15 secondes, sa main cesse de bouger et je l’entends ronfloter, puis tout à coup, les ronflements cessent et il se remet à me caresser la main, 15 secondes et pouf…ronflements caresses terminées…hop ça reprend…le pauvre, il est en train de lutter pour ne pas s’endormir…mais il finit par se rendormir totalement.
Moi j’essaie de me remettre tant bien que mal de mes émotions, au bout d’une heure, le sommeil commence à revenir, je somnole….un bruit de clef dans la serrure de la grande porte d’entrée…je me réveille j’écoute…encore des bruits, quelqu’un essaie d’ouvrir la porte ! « Adrien ! Réveille toi ! Ya quelqu’un qui essaie d’ouvrir la porte d’entrée ! « , il écoute et effectivement, il y a bien des bruits de clefs. On est tous les 2 assis sur le lit, cette fois on est inquiets tous les 2…Ça sonne….Driiingg !!! Boum !!! Boum !!!! Oulala, mon Dieux, qu’est-ce qu’on fait là !?!! Adrien me dit qu’il va voir, heeuu….t’es sûr ? Il se lève, ouvre la porte de la chambre puis le cadenas de la grille, moi je saisis un truc pour me défendre au cas où, je lui donne une fourchette pour qu’il ait une arme, mais je ne me souviens plus s’il l’a prise, puis je le suis parce que j’aurais trop peur de rester toute seule. A peine sortis, on voit un gars dans le jardin qui arrive vers nous…heu….il est passé par où celui-la pour entrer? « Hola ! » nous dit-il, il nous dit un truc qu’on ne comprend pas, mais on finit par deviner : il a sa chambre dans le bâtiment, le pauvre, et en voulant rentrer chez lui cette nuit, il a trouvé la porte d’entrée complètement fermée de partout avec chaîne de sécurité et tout le tralala et nous qui ne répondions pas quand il sonnait et tapait sur la porte…Adrien lui dit un « Scouzi » (il voulait dire Excusez-moi en espagnol mais ça ne se ditpas comme ça). En fait, il a escaladé le mur du jardin pour entrer…donc inutile de tout cadenasser, il suffit de sauter par dessus le mur pour entrer…c’est rassurant ça…
Il rentre dans sa chambre, nous aussi.

Je m’endors enfin…
Mais plus jamais ça ! Je me paierai un hôtel 5 étoiles s’il le faut, ou j’irai dormir chez des gens qui dorment chez eux, mais hors de question de revivre une nuit aussi cauchemardesque. FINITO !!