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Le plus beau voyage est celui que l’on n’a pas encore fait.

— Loïck Peyron

Camino del Inca 1 : fastoche !

Samedi 1er Août 2009

Aujourd’hui, on doit être prêt à partir pour 4 jours de trek, rdv est donné dans le hall de l’hôtel à 6h00 du matin.
Bon, l’agence qui est chargée d’organiser tout le trek n’arrive qu’à 6h50, on tourne dans la ville à la recherche des différents participants au trek, leurs hôtels sont dispersés, on repasse même près de notre hôtel. En définitive, on ramasse tout le monde vers 7h50, quand je dis tout le monde, c’est juste une dizaine de personnes en fait…

Bon, cette fois on est parti, on roule environ 2h30 et on atteint le kilomètre 82 du chemin des Incas (Camino del Incas), situé près de Ollantaytambo.
Là, on fait la photo de classe, on est 13 touristes souriants et en pleine forme, accompagnés de 3 guides anglophones.
Pendant la photo, des porteurs passent et entament le trek.
Les porteurs sont des péruviens chargés de porter nos sacs à dos (sauf si on veut les porter nous même, ça n’est pas notre cas…), ils portent également tout ce qui sera nécessaire pour monter notre camp (tentes, matelas, réchaud, bouteilles de gaz, nourriture pour 4 jours et pour 28 personnes affamées (12 porteurs + 3 guides + 13 touristes), tables, tabourets, couverts, etc.)

Bon, la photo « Avant » est faite, maintenant on passe aux choses sérieuses, on marche. Ça y est, je suis en plein dedans, je bois un coup pour bien m’hydrater, je suis prête psychologiquement à vivre comme un homme préhistorique pendant 4 jours et à marcher comme un inca pendant 4 jours…on marche d’un bon pas et puis au bout de 4 minutes ça ralenti et ça s’arrête même, tiens, qu’est-ce qu’il y a ? Il se passe quelque chose ? Ah !! Le check-point, il faut sortir le passeport et le billet. Oui, parce que seules 400 personnes par jour sont autorisées à pénétrer sur ce chemin.
Après un bon quart d’heure, on redémarre. Et là on commence par une bonne montée, je suis essoufflée. Ensuite ça redevient un peu plat et hop! une petite montée et hop! un peu de plat et hop! encore une montée et on arrive au camp, enfin pour le moment il n’y a rien d’autre que de l’herbe, mais dans quelques instants nos fameux porteurs auront monté 2 grandes tentes, l’une qui fera office de cuisine et l’autre de salle à manger.
Ils sortent des légumes, s’installent par terre et épluchent, lavent, coupent tout ça, Raoul le cuistot (dit Jackie Chan, parce qu’il est petit) nous rentre tout ça sous la tente-cuisine et le tout ressort sous forme de soupe délicieuse accompagnée de plats de riz, de poulet, de salade, de sauce, un vrai festin. Toute la bande de touristes s’engouffre sous la tente-salle à manger et on savoure ce bon repas. On est un peu serrés sous la tente, mais ça fait du bien de manger.
Autour de la table, on est 2 français, un couple de belges flamands (pas de bol pour nous), 4 hollandais, 1 uruguayenne, 1 allemande et 3 anglaises. A part l’uruguayenne, tous parlent très bien anglais, seuls nous les français, fidèles à la réputation des français d’être un peu nases en langues étrangères, eh bien, nous parlons comme des vaches espagnoles.
Le déjeuner terminé, on repart, nos porteurs terminent de ranger tout le bazar qu’on leur a fait sortir pour manger et repartent à leur tour, ils nous rejoignent rapidement et nous dépassent rapidement. Ils ont une pêche incroyable, ils sont de tous âges, certains paraissent vraiment très jeunes (15, 16 17 ans ?), d’autres sont tout vieux (60, 70 ans ?). Tous ont un chargement volumineux sur le dos (dont notre sac à dos).

Après 4h de marche au total sur toute la journée, on campe, les tentes sont déjà montées par nos gaillards péruviens qui sont arrivés bien avant nous. Ils ont aussi commencé à préparer le « Tea time ». On s’installe dans la « salle à manger » et l’heure du thé sonnant, on nous sert des pop-corn, des biscuits, des feuilles de coca à infuser dans de l’eau bouillante.
Vers 19h, c’est le dîner. Raoul nous a préparé une bonne soupe et une ribambelle de plats qui vont rassasier nos estomacs affamés.
Ça papote sous la tente, ça joue aux cartes, l’heure tourne, nos porteurs sont fatigués, ils commencent à sortir des couvertures et s’allongent par terre près de la tente-salle à manger. Nous sortons de la tente pour rejoindre nos tentes et c’est là que nous voyons les porteurs par terre emmitouflés dans les couvertures. En fait, ils ne dormiront pas là (ouf !!! pour eux, parce qu’il ne fait pas chaud), ils attendaient que les touristes quittent la tente pour aller s’y coucher. Les 12 porteurs vont s’entasser sous les 2 « grandes » tentes et dormir côte à côte comme des petites sardines.
Nous, les touristes, ne nous plaignons pas, nous avons nos tentes individuelles ou par couple, avec un petit matelas et un sac de couchage (pour moi, ce seront 2 sacs de couchage, l’un à moi, l’autre en plumes que j’ai loué par peur d’avoir froid).
Le sol est un peu penché, cette nuit, je me suis réveillée à plusieurs reprises pour « remonter » en haut de la tente. Adrien n’a pas eu ce problème, parce que la tente est un peu petite, donc il touche le haut et le bas, ça le cale. D’ailleurs, il choisit de dormir en diagonale pour avoir un peu plus de place, et moi, je dors dans un petit triangle dans lequel je glisse vers le bas régulièrement.

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