Catégories

Citation au hasard

Tout ce que vous avez à faire, c’est décider de partir. Et le plus dur est fait.

— Tony Wheeler

Stuart Highway part. 1 : d’Adélaïde à Alice Springs

Nous voilà arrivés à Alice Springs après 10 jours de route (et détours) et quelques 3 000 km (2 fois plus que si nous avions suivi la route directe). Au programme comme vous avez pu le voir, les Flinders Ranges, Coober Pedy, Uluru, Kata Tjuta & Kings Canyon pour ceux qui ont mérité leur propre article. Mais nous avons également vu les Breakaways, la Rainbow Valley et les Henbury Meteorite Craters (cratères fait par une météorite tombée il y a environ 5 000 ans, site plus symbolique que magnifique).

Mais il y a d’autres choses à raconter sur cette portion de voyage.
Déjà la route principale, la Stuart Highway, une longue route de 3 000 km qui relie Adélaïde à Darwin et sur laquelle il n’y a pas beaucoup d’âmes qui vivent… il peut se passer plusieurs centaines de kilomètres sans que l’on ne voit l’ombre d’une pompe à essence et il ne faut donc pas oublier de partir avec le plein d’essence et d’eau (très important l’eau !). On ne croise pas beaucoup de monde sur cette route, quelques touristes perdus (comme nous) et un peu plus de camions qui transitent mais quand on dit camion, il s’agit là de « Road Train », des camions qui tractent 3 voir 4 remorques. Et tout ce petit monde se fait des signes « bonjour » d’un signe de la main comme pour se dire qu’on est dans la même « galère » mais ça fait partie de l’aventure et ça sent la liberté à plein nez, c’est très grisant ! 🙂

Tout au long de la route (qui reste relativement monotone), les paysages changent, la terre devient rouge, les cadavres de kangourous (parfois de moutons ou vaches) s’accumulent aux bords des routes et font le bonheur des charognards. Toujours dans le registre de la faune, nous couperons la « Dog Fence », une barrière qui protège les troupeaux de moutons du sud des dingos (chiens sauvages) du nord.

Aussi, j’ai parlé de notre petit demi-tour forcé après avoir rencontré une piste innondée dans les Flinders Ranges mais ce ne fût pas le seul « soucis » rencontré lors de cette dizaine sur la route… Lors de notre retour de balade dans les Kata Tjuta, nous avons eu la désagréable surprise de retrouver notre optique de feux arrière droit cassé… une gentille australienne témoin nous a donné ses coordonnées ainsi que la plaque du vilain qui était parti en nous laissant un mot d’excuses et son téléphone. Nous avons tenté de le joindre mais jusqu’ici sans aucune réussite… on va en être pour un optique, personne n’aurait ça sous la main ? 🙂 Dans un autre registre, nous avons eu la surprise un matin de trouver nos carottes grignotées par un petit rongeur qui s’est introduit dans la voiture (peut-être y est il encore d’ailleurs…) et dorénavant, nous ne laisserons plus traîner que les boîtes de conserve, qu’il aille se casser les dents l’animal ! 🙂 Enfin, la boulette suprême, après avoir fait 22 km de piste pour aller à la Rainbow Valley (piste « 4×4 recommended »), impossible de redémarrer au moment de repartir, la batterie à plat (j’avais oublié d’éteindre les phares – pourquoi les phares en plein jour ? bah… pour être mieux vu… avec la poussière tout ça… – et je ne l’avouerai que le lendemain à Dounia…). Et là, qu’est ce qu’on fait ?!? On est à 22 km de la route principale (c’est à dire avec de la circulation), on est en plein désert, le téléphone portable ne capte rien bien entendu, on regarde le registre, il y a des gens qui passent par là tous les 4-5 jours environ, il doit bien y avoir des rangers qui passent aussi de temps à autres mais bon pour le moment on se sent bien seul…, en un mot, galère… Il est alors 11h30, on décide de manger, de prendre tout ce qu’on peut comme eau et de partir à pieds jusqu’à la route. Le fait de laisser la voiture toute seule ne me réjouissait pas mais Dounia ayant refusé catégoriquement de rester là pendant que j’allais jusqu’à la route et ainsi de multiplier les chances de voir du monde par deux mais de multiplier aussi les risques qu’il arrive quelque chose à l’un ou l’autre… Bref, nous voilà partis… après 20-30 mn, il faisait vraiment chaud et je n’étais pas franchement motivé à l’idée de faire 22 km et de laisser la voiture, j’avais l’espoir que la batterie pourrait se recharger suffisamment en attendant un peu pour repartir ou que quelqu’un viendrait voir le coucher du soleil et au pire si personne ne venait, partir le lendemain matin à la fraîche pour faire les 22 km… C’est alors que le miracle arriva quand au loin on apperçu un 4×4 qui sortait de nul part au milieu des dunes, on était sauvé ! Ces deux australiens faisaient un tour d’inspection dans leur propriété. Ils passent par là une fois toutes les 3 à 4 semaines et c’était le jour J, coooooool ! Bien sûr ils avaient des câbles et en deux temps trois mouvements la voiture démarrait (ne pas câler, ne pas câler, ne pas câler…). Nous avons rejoint la route principale et sommes finalement arrivés à Alice Springs en n’ayant « perdu » qu’1h30, ça aurait pu être bien pire (surtout que dans notre contrat de location, nous n’avons pas le droit d’emprunter de piste non bitumée sur une distance supérieur à 500 m…).

Nos soirées sont occupées par le cinéma ou la lecture et j’ai ainsi pu découvrir que j’appréciais le style d’Amélie Nothomb (moins celui de Mary Higgins Clark) et les Thriller d’Harlan Coben.

4 comments to Stuart Highway part. 1 : d’Adélaïde à Alice Springs

  • Je savais bien qu’il fallait s’inquiéter 🙁
    franchement pourquoi avoir des portables si ça ne passe pas dans le desert 😀
    heureusement tout fini bien

  • la madre

    je persiste à dire que la chance est avec vous mais ça peut changer alors pas d’imprudence s’il vous plait…(n’allez pas perforer votre réservoir!!!). Côté sensations, je crois que vous êtes gatés, alors, pas de bêtise et respectez les consignes, vous n’avez pas un 4×4. Je serai plus tranquille quand vous serez arrivés à Darwin.
    3000km dans de telles conditions ça doit sembler interminable et parfois angoissant mais ça donne de belles photos…

  • le padre

    Les aventuriers des temps modernes, ce doit être tout à fait ça!
    Superbes les photos comme les commentaires ….. comme d’habitude d’ailleurs.
    Mais attention quand même, car toute aventure, même contrôlée, comporte ses risques …… et quand on se trouve au milieu de nulle part, tout peut devenir très vite inhospitalier voir agressif.

  • Mourad

    Bonjour les aminches,
    Splendides vos photos ! Bravo pour ce sacré périple. Je consulte de temps en temps, et je vois que vous n’arrêtez pas.
    De là à dire que vous faites des envieux hein.
    Je ne vous dis même pas de profiter de tout, cela paraît une évidence.
    Je vous fais de grosses bises, je vous dis à «  » »bientôt » » ».

    Mourad.