Vendredi 9 Octobre 2009 :
Ce matin, on loue une voiture, une KIA Morning bleue, un petit pot de yaourt dans lequel un seul de nos sacs à dos rentre dans le coffre, le second ira sur la banquette arrière.
La dame qui s’occupe de noter la grande quantité de rayures qui parsèment la carrosserie, nous précise que nous devons bien penser à éteindre les phares et la radio quand on coupe le moteur…
On part et on prend un ferry pour nous rendre sur l’île de Chiloé. On embarque, on se gare sur le bateau, un monsieur du bateau nous demande si on peut changer de place, Adrien veut mettre le contact, mais rien ne se passe, la voiture ne démarre pas, plus rien ne s’allume d’ailleurs. On n’est pas dans la choucroute si on est en panne sur le bateau…
Bon, on va attendre que le bateau arrive de l’autre côté et on avisera.
Sur l’autre rive, on tente le démarrage…et ça marche ! Ouf !
On fait notre promenade sur l’île, c’est mignon, les gens sont bien aimables. On croise deux papis qui discutent sur une barque le long de la plage…ils doivent attendre la marée montante pour flotter et partir pêcher…ils ont le temps.
De temps en temps, une meute de chiens court après la voiture en aboyant, ils se mettent à côté et devant la voiture au risque de se faire écrabouiller. D’ailleurs, on trouve plein de chiens escamotés par ici, il y a des meutes partout et c’est une institution chez ces braves toutous de courir bêtement autour des autos, et ça boîte et ça traine la patte.
A midi, on s’arrête dans un restaurant qui fait plein de fruits de mers et surtout des huîtres, mais on prend du saumon (excellent) et du bœuf, un bon jus de framboises fraîches et en dessert un excellent flan au caramel et une coupe de myrtes…miaaaaammmm !
Le restaurateur nous demande d’où nous venons, « de FRANCIA! », et nous répond : vous êtes français et vous ne prenez pas d’huîtres ?? Ben non, on n’aime pas…ou on n’est pas des vrais français comme il faut…
On repart, on se perd, Adrien sort le GPS, le GPS nous dit qu’on est au milieu de la mer et à 14m au-dessous du niveau de la mer…
On se perd donc encore plus, on atterrit à un endroit du chemin où il y a une clôture qui nous barre la route avec un écriteau « Merci de fermer la porte », donc on ouvre, on passe la voiture et je referme la porte derrière nous. On roule et bientôt on arrive dans le jardin de quelqu’un…on va faire demi tour, on n’a pas dû prendre la bonne route. On rouvre la clôture, on referme derrière nous et nous voilà repartis dans l’autre sens.
On arrive à Ancud, petite ville avec des maisons en bois ou en tôle, au choix. C’est coloré.
On trouve un hôtel, on demande combien ça coûte..hmm…ça coûte juste 6000 pesos de trop par rapport à notre budget, dommage l’hôtel était hyper bien…6000 pesos, ça correspond aux dessert et jus de framboises de ce midi. Si on ne les avait pas pris…on aurait pu dormir là.
On va dans un autre hôtel, on sonne, au bout d’un moment un homme nous ouvre, je crois qu’on l’a réveillé, il a la tête complètement dans le chou. Ça coûte carrément moins cher, ça c’est bien. On est ses seuls clients. Il nous montre notre chambre…en fait l’hôtel a dû être très charmant autrefois, l’intérieur est un peu vieillot mais très cosy. Il y a un grand escalier en bois, un grand salon chic mais l’ensemble parait à l’abandon. Le guide du routard écrit que l’hôtel est tenu par deux petits vieux qui l’entretiennent très bien…mais,
– soit nos petits vieux ne sont plus et leur digne héritier qui nous a ouvert la porte a repris le business, mais il n’a pas dû faire d’école hôtelière et ne sait pas qu’il faut donner un air un peu gai et propré à un hôtel pour attirer le chalant
– soit ils sont partis en retraite et un un petit peu jeune homme a repris le business, mais même problème : il n’a pas fait d’école hôtelière.
Bon, je dis à Adrien que je sens que ça va encore être une maison hantée…il se marre, il y a pensé aussi.
Ceci dit, il y met de la bonne volonté, il monte et descend les escaliers en courant pour nous mettre un rouleau de PQ dans les WC, pour mettre en route le chauffe-eau et vérifier qu’en haut l’eau coule chaude.
Dans la chambre, il fait au moins 11°….BrrrRRr…la fenêtre ne ferme pas vraiment, le vent s’y engouffre partout où c’est possible et c’est justement possible partout.
On part dîner, copieusement. « I-ROBOT », un film avec Will Smith passe à la télé et on est les seuls clients (encore). Avec Adrien on regarde le film tout en mangeant et en plein milieu du film, madame la patronne change de chaîne pour mettre « Passiones »…on ne laisse évidemment pas de pourboire, on n’a pas vu la fin du film. En sortant du restau, Adrien voit une pancarte écrite en espagnol, français et anglais : « Les pourboires ne sont pas compris dans les prix »…Ha !! Ha !!
Lorsqu’on revient il pleut comme vache qui pisse, on rentre trempé. On suspend tous nos vêtements (mais il ne seront pas vraiment secs demain vu la température dans la chambre).
On se couche, MmmmMMM !!! Les draps sentent le moisi, les couvertures aussi et l’oreiller aussi et l’oreiller d’Adrien beaucoup…il est moisi, oui oui…
Ah les joies de l’imprévu mais vous devez vous y faire maintenant à ce genre d’hébergement ….. ou bien alors il faut renoncer aux bons desserts et autres douceurs sucrées 😉 même s’ils ne coûte que 7,87€ pour 2
On a opté pour la 2nde solution…adieu bons desserts et bons jus.
Par ailleurs, maintenant je fais des comptes plus pointilleux, on se rend mieux compte, au jour le jour, quand est-ce qu’il faut s’arrêter de dépenser. Moi, j’ai l’esprit plus tranquille comme ça.
il n’était pas hanté c’est déjà ça . Ou c’est moisi , ou c’est hanté …. tu choisis 😀
Bhé là c’était les deux, moisi et hanté 😀
non, on n’a pas eu trop le choix, moisis + un peu hanté, mais pas trop. Ouf !
heureusement que l’on trouve quelques variantes dans l’hotellerie à travers le monde sinon quelle monotonie….il y a assez des Ibis et Co.
Heuuuuu … mais sentir le moisis à toute heure de la nuit, ça fait bizarre