Jeudi 3 Septembre 2009 :
Réveil matinal, quittons rapidement cet endroit hanté…
Nous passons près de l’église du village, elle est pleine, la messe a commencé vers 6h30. Les curés français jalouseraient ces églises pleines tous les jours…
En chemin, de temps à autre, nous croisons la route de cavaliers portant des chapeaux, de vrais cowboys, comme dans les westerns.
Dans les villages que nous traversons, on trouve de nombreuses « carnicieras » (boucheries), la viande n’est pas chère du tout, il faut compter environ 4 euros le kilo d’une excellente viande…
La route que nous prenons suit une voie ferrée qui va jusqu’à San Antonio. La voie ferrée passe sur un pont sous lequel on voit plein de tombes : il y a environ 15 ans, le train est carrément tombé du pont.
Sur le bord de la route, de temps à autre des locaux font du stop, ça ne doit pas être très bien desservi par ici.
Deux jeunes femmes font du stop, nous les prenons, bien que je sois méfiante, on ne sait jamais sur qui on peut tomber, mais je me mets à l’arrière, derrière Adrien, je pense que c’est plus sécur…
Elles travaillent toutes les deux dans un musée qui bordait la route. Il y a bien un bus qui pourrait les ramener à San Antonio, mais les horaires de ce dernier ne correspondent pas à leurs horaires de travail…ou plutôt le contraire. Elles doivent attendre 3 heures le bus. Elles ne travaillent que le matin, ensuite elles rentrent chez elles et l’après-midi elles tricotent (ou cousent ou brodent, on n’a pas très bien compris). Elles font tout ça 7 jours sur 7, sauf le dimanche après-midi où elles se reposent. Pas facile…
Dans la voiture, l’une d’elle fait discrètement le signe de croix à plusieurs reprises…Adrien roule trop vite à son goût ?
En arrivant à San Antonio, nous les déposons.
Nous nous rendons à un endroit où la voie ferrée est perchée sur un gigantesque pont, ce doit être impressionnant de passer là en train, de ne voir que le vide de part et d’autre de la vitre.
Puis nous prenons la route pour les Salinas Grandes. En chemin, un papi fait du stop, allez, on va le prendre. Il monte, il a la bouche pleine de feuilles de coca qu’il mâche, il paraît vivre modestement, il porte une paire de lunettes de soleil, ou plutôt 2 demies paires de lunettes différentes qu’il a accroché ensemble. En voyant ça, je me dis que c’est dommage car la veille j’ai trouvé une paire de lunettes Ray Ban égarée par un touriste que j’ai laissé dans la maison hantée. Si j’avais su, notre papi aurait certainement bien apprécié une belle paire de lunette toute neuve.
On roule un long moment dans le désert, puis papi nous fait signe de nous arrêter car sa route est là. On le dépose…dans le désert. On ne sait pas où était sa maison, mais il n’y avait strictement rien tout autour de nous…On lui a donné une bouteille d’eau et nous sommes repartis.
On arrive aux Salinas Grandes, au milieu du salar, nous sommes seuls au milieu du désert, c’est bien sympa.
Nos explorateurs au grand coeur !! …. mais qui restent d’une grande prudence, 🙂 c’est très bien. Concernant cette voie ferrée … je n’aimerais pas la tester !