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La vie est un livre. Si on ne voyage pas, on n’en écrit qu’une page…

— Eugène Dabit

Isla del Sol : on a bien ramé …

Bon, ce matin on a tenté de faire une petite promenade de 6h (3h aller + 3h retour) pour aller voir comment est la partie Sud de l’île. Mais en chemin, je ne me sens pas super bien, donc je fais demi tour, Adrien continue un peu puis me rejoint.
Du coup, on va sur la plage qui est près du village pour que je me repose un peu.
Il est à peu près midi, des enfants sont sortis de l’école et jouent sur la plage en attendant que la classe reprenne. Ils ont leurs cartables sur le dos et jouent dans l’eau en prenant soin (pour certains) de ne pas mouiller leurs pantalons. Ils tiennent leurs pantalons hauts ou les retirent carrément, certains ont les fesses à l’air.
Ils ont trouvé un gros morceau de polystyrène et s’en servent comme radeau, il y en a qui sont sur le radeau et d’autres le poussent. Ils sont mignons comme tout et c’est amusant de les regarder jouer, ça chahute, ça cri, ça pleure, ça tape sur l’autre, ça rigole, c’est un vrai plaisir de rester à les contempler.

Après une heure environ, on décide de demander à un pêcheur de nous prêter une barque, on aimerait bien faire un tour sur le lac et aller dans des petites criques ou sur une autre petite île.
On va sur le port, on trouve un homme qui repeint son bateau, on lui demande s’il n’en a pas un à nous prêter pour 3 ou 4 heures. Son fils, un garçonnet de 8 ou 9 ans nous désigne une barque, on y grimpe, on attrape les rames et on commence à ramer, mais la barque est encore attachée. Le garçonnet nous dit quelque chose que nous ne comprenons pas, il part en courant puis revient avec 2 anneaux qui se fixent sur la barque pour y passer les rames afin de pouvoir les utiliser correctement. Bon, on les fixe, on y passe les rames et c’est vrai que c’est quand même mieux avec. Il détache la barque.
Bon, cette fois on est prêt à partir, on recommence à ramer, mais on n’avance pas trop, forcément le fond de la barque touche le sol. Le garçonnet rentre dans l’eau et pousse le bateau jusqu’à ce qu’on flotte. Houuu ! Les parigots…
On a du mal à avancer assez vite et c’est fatiguant, mais au bout d’un moment, on se rend compte qu’il serait plus judicieux de se mettre dans le bon sens, c’est à dire dos au sens de la marche. On se retourne et effectivement, c’est plus facile. Oulala…des vrais parigots…on est ridicule.
Bon, là on est loin du port, on n’avance pas tout à fait droit, mais on avance.
Au bout d’une heure et demie de ramage, on arrive sur une minuscule île, dont on peut faire le tour en 5 minutes (à pieds). On accoste, on tente de planter un pieux dans le sol, mais il ne s’enfonce pas trop donc on attrape 2 très grosses pierres qu’on pose sur la corde du bateau. Normalement, ça devrait tenir.
On fait un petit tour sur l’île, on se repose aussi, parce que 1h30 à ramer ça n’est pas si facile.
Il y a un côté de l’île avec une mini forêt, et l’autre côté avec des rochers, on est entouré d’eau, c’est mignon, avec un banana split et un hamac, ça aurait été parfait.
On remonte dans la barque, on repart et on croise des pêcheurs qui rament hyper vite, ils font les mêmes mouvements que nous mais ça a l’air bien plus efficace. En 5 minutes, ils sont déjà super loin et nous on est toujours près de l’endroit où on les a croisé.
Mais bon, ce n’est pas grave, nous on se promène.
On repart par où nous sommes venus, et au bout d’un moment, on commence à avoir mal aux mains, ça devient douloureux de ramer mais on est encore loin du port. Oulala !! C’est pas le tout de faire l’aller, il faut faire le retour et là ça fait mal.
On n’a pas le choix de toutes manières, on ne peut pas rester là au milieu du lac, donc on prend les jambes du pantalon d’Adrien, qu’on enroule autour des rames et on continue comme ça. C’est un peu mieux, mais nos petites mains délicates sont déjà toutes rouges, encore un peu et on aura des ampoules.
Au bout d’1h30, on arrive au port, une fillette nous accueille, elle est la fille du monsieur qui nous a prêté sa barque et la sœur du garçonnet, elle s’occupe de remettre l’embarcation correctement dans le port et de l’attacher, le tout avec aisance et agilité.
Nous, nous sortons de notre barque comme des éléphants, en nous accrochant partout.
On lui donne un billet de 50 bolivianos (5 euros), et elle prend une mine tout réjouie, elle va voir son papa et lui montre, ça a l’air de lui faire drôlement plaisir. (pour info, nous avons payé 20 bolivianos (2 euros) pour aller de Copacabana à Isla del Sol en 2h).
Notre petite promenade, fût bien agréable, les couleurs de l’eau, du ciel et des îles étaient très belles, c’était bien paisible aussi.
J’aime beaucoup Paris, mais si on pouvait juste échanger le lac Titicaca avec le bois de Boulogne, je ne serais pas contre.

On s’apprête à aller dîner, on est dans une ruelle et un jeune homme nous accoste et nous demande si nous voulons dîner, et comme c’est le cas, il nous propose de nous amener à un petit restaurant, nous le suivons, c’est juste à côté. On s’installe et pendant que nous choisissons ce que nous allons manger, lui va voir la restauratrice, lui dit qu’il a amené 2 personnes et elle lui donne sa commission.
En fait, ce n’est pas la première fois qu’un « rabatteur » nous propose ce type de service, chaque fois, ça leur permet de toucher un peu d’argent.

Avant d’aller nous coucher, on passe à l' »épicerie », je mets épicerie entre guillemets, parce que c’est juste un tout petit local avec une fenêtre ouverte, par laquelle on peut regarder ce que vend la marchande et acheter quelques produits. C’est un peu restreint, il n’y pas beaucoup de choix. Pendant que je choisis ce qu’il me faut, un petit garçon me parle, je ne comprends rien, comme d’hab, mais je me doute de ce qu’il me demande. Alors j’achète 2 petits paquets de gateaux et je lui en donne un. Il est HEU-REUX ! Deux petites filles qui sont juste à côté lui disent quelque chose et il me dit un petit « gracias », puis elles me disent « y para mí? », alors je leur donne mon 2ème paquet, et pareil, elles sont toutes contentes. Ils ont l’air de raffoler des sucreries tous ces petits et ils sont tellement contents avec si peu, on est loin des enfants satisfaits avec une PlayStation à je ne sais pas combien de milliers de bolivianos !

Rentrés à l’hôtel, Adrien tente une douche, mais rapidement il n’y a plus d’eau chaude puis plus d’eau du tout, il a réussi à se laver les cheveux. Moi, je resterai cracra, tanpis.

Ce qui est amusant, c’est que sur le toit de l’hôtel, il y a un gros bidon.
Tous les matins, le propriétaire de l’hôtel monte à l’échelle avec un seau d’eau et verse le contenu dans le bidon, il redescend, va chercher un nouveau seau et continue jusqu’à ce que le bidon soit plein. Là, c’est le moment de prendre la douche…

Dodo !

4 comments to Isla del Sol : on a bien ramé …

  • madre

    Merci Dounia pour tes comptes rendus trés imagés, c’est pour nous, et sans doute pour tous ceux qui te lisent un réel moment de plaisir. Au fur et à mesure que je lis, je vous visualise dans la situation et c’est trés sympa.
    Avec les comptes rendus et les photos on a l’impression d’avancer dans vos pas.

  • je confirme c’est un réel moment de plaisirs. 🙂

  • Adrien

    Le lac Titicaca à Paris mais bien sûr… ça perdrait tout son charme… 🙁

  • le padre

    je confirme également