Dimanche 2 Août 2009
La nuit n’a pas été très bonne, j’avais trop chaud avec mes 2 sacs de couchage, mes 2 polaires, mon bonnet et mes chaussettes.
Au petit matin (5h30), nos porteurs nous réveillent au son de « Cocati !!! Cocatiii !! » (coca tea), on ouvre la tente et un bras entre avec au bout une tasse de thé aux feuilles de coca. En fait ça fait du bien, parce qu’il fait froid et ça réchauffe bien.
Nous avons 30 minutes pour nous habiller, ranger nos sacs de couchage et sortir tout notre bazard de la tente, dès que c’est fait, les porteurs démontent la tente.
Petit dej copieux : pan-cakes, confiture, boissons chaudes, pain.
6h30 du matin, on démarre pour 4h de montée. C’est épuisant, ce n’est pas un chemin ordinaire, il n’y a que des marches. Pourquoi les incas ont mis des marches partout ??? Quelle en est l’utilité ? A part épuiser les touristes, je ne vois pas.
Mes cuisses en prennent un coup, 9 étages à Puteaux, je sais faire, mais je n’ai pas l’habitude de monter des centaines et des centaines de marches non stop.
Ceci dit, je suis fière de moi, je m’épate, je m’admire parce que je n’étais pas la dernière! Et non! Je suis même arrivée avant les 2 hollandaises qui ont l’air d’être assez à l’aise dans ce genre de performance. J’ai également dépassé les 2 belges, mais eux, avaient leurs sacs à dos sur le dos…
Arrivée au sommet : Youhou !! C’est fini ! J’ai réussi ! On se tape tous dans la main, on est tous contents parce que c’était vraiment dur, on prend la photo de groupe, il manque juste l’uruguayenne, elle a un peu de mal et est encore un peu loin.
Bon, il n’y a plus qu’à descendre l’autre versant et la journée la plus difficile sera derrière moi.
On entame la descente.
MAMAMIA !! qu’est-ce que c’est que ça ?!? Il n’y a que des marches, mais en plus elles sont immenses ! Comment ils étaient foutus ces Incas ?? Il parait qu’ils étaient petits ! Pourquoi ont-ils fait des marches si grandes ? Je descends, mais c’est un calvaire, à chaque marche je me bousille les rotules, je ne peux que me laisser lourdement tomber sur la marche qui suit, je n’en peux plus.
Forcément, je râle, je suis aimable comme tout avec Adrien, et « j’en ai marre ! » et « ça me fait … ! », »Bande de nains d’Incas ! » « ras le b.. des steps, des stairs, des marches, des escaliers, je ne veux plus entendre ces mots! », et le pauvre Adrien qui subit les foudres de Dounia en silence, tout désolé de me voir tant souffrir…et ça a duré pas loin de 4h. Le pauvre. Moi aussi la pauvre, j’ai dû pas mal pêcher pour souffrir tant que ça, mais avec toutes ces douleurs, je pense avoir expié pour les 10 ans à venir, je dois même avoir du crédit de bêtises.
Bon, 4h plus tard, on arrive au camp, mes genoux sont fichus, chaque pas n’est que douleur, pour couronner le tout, la tente est perchée sur une marche immense, Adrien est obligé de m’aider pour y monter et en descendre.
Dîner.
Le camp cette fois est grand et accueille de nombreux groupes de touristes.
Les cabinets sont dans un état lamentable, on y va tous munis d’écharpes sur le nez, il faut aussi éviter de trop regarder les toilettes, ça donne la nausée. Les 2 hollandaises conseillent d’aller aux toilettes naturelles, derrière un bosquet.
Pas de douche, pour info : hier non plus. Et on ne change pas de vêtements, ça ferait trop de choses à emporter.
Dodo.
du crédit de bétises !!!! mais tu as vu ça où ? mdrrrrrrrr que nenni !! vous devez être super fatigué tout de même.